Historia

Ils ont osé défier Hitler

Ce mois-ci, le magazine Historia vous emmène sur les traces de citoyens allemands qui se sont soulevés, bien souvent seuls, contre le régime Nazi.

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Anonymes, ces héros de l’ombre ont risqué leur vie pour un ami juif ou pour défendre les valeurs de leur pays, face à la politique sans pitié du Führer. Ainsi, August Landmesser deviendra célèbre en 1991, lorsque cette photographie sortira des archives :

Sur celle-ci, prise en 1936,  il est le seul à ne pas faire le salut nazi à Hitler. Issu d’une famille ouvrière, le jeune homme rejoint pourtant le parti nazi dès 1931, afin de trouver plus facilement un emploi. Mais tout bascule lorsqu’ils se fiance à Irma Eckler, une allemande d’origine juive. August Landmesser n’aura alors de cesse de protéger sa famille contre la politique d’Hitler…

Le comportement d’autres citoyens durant la guerre tend à montrer que la résistance allemande a bien existé, même si les actes sont souvent isolés : on retiendra le courage de ceux qui distribuent clandestinement des tracts contre le régime nazi, l’audace des assassins de SS (à l’exemple de Sylvin Rubinstein, animé par la haine après la tuerie de sa famille par les nazis) et la bravoure de certains patrons tels que Schindler et Leitz, qui font mine d’adhérer aux idées d’Hitler, pour mieux sauver leurs employés juifs.

Historia rend hommage à ces oubliés de l’Histoire qui ont combattu les idées du IIIe Reich.

Ce mois-ci, découvrez également un dossier très complet sur l’Histoire du bébé depuis l’antiquité : si, aujourd’hui, le nouveau-né est l’objet de toutes les attentions, cela n’a pas toujours été le cas. Sous l’antiquité, le nouveau-né n’a pas de droits, car il n’est pas reconnu comme étant un être humain : durant les premières années de sa vie, c’est un « animal » dont le corps et l’esprit doivent être façonnés (d’où l’emmaillotement, censé éviter certaines malformations).

Napoléon Ier et son fils, 1812 (détail du tableau d'Alexandre Menjaud)
Napoléon Ier et son fils, 1812 (détail du tableau d’Alexandre Menjaud)

Le nourrisson est avant tout une bouche de plus à nourrir, ce qui explique que de nombreux bébés sont abandonnés par leur famille lorsque celle-ci vit dans la misère. D’autres nouveaux-nés, fruits d’une liaison adultérine, sont eux aussi rejetés par leurs parents. Ces abandons donneront naissance à l’hospice des Enfants-Trouvés, dans lequel le célèbre philosophe d’Alembert passera son enfance ! 

Certaines civilisations, comme celle des gréco-romains, vont plus loin en pratiquant l’infanticide si l’enfant est difforme, jugé trop faible, ou s’il est de sexe féminin (une fille coûtant plus chère à son père à cause de la dot à verser lors de son mariage) ! En effet, dans l’antiquité, l’infanticide est réglementé, le chef de famille ayant droit de vie et de mort sur ses enfants. Il n’est pas impossible que certains nouveaux-nés aient été sacrifiés aux dieux, comme semble le suggérer des stèles funéraires d’enfants à Carthage…

Les parents s’attachent peu aux bébés, la mortalité infantile étant élevée en raison des maladies, de l’hygiène de vie de certains foyers, et de la consanguinité dans les hautes sphères de la société. Dans ce contexte, les parents s’intéressent davantage à ce qui attend l’enfant dans l’au-delà, qu’à la bonne santé de celui-ci. De nombreux nourrissons décèdent avant d’avoir reçu le baptême, qui les protège de l’enfer. Afin de sauver l’âme de ces enfants, le baptême est donné de plus en plus tôt au cours du Moyen Age (parfois dès la naissance). En effet, à l’époque médiévale, le statut du nouveau-né évolue et les théologiens considèrent que le fœtus est déjà un être humain, doté d’une âme.

La petite enfance reste cependant une période critique pour le nourrisson. Depuis toujours, le « mode d’emploi » du bébé ne cesse d’évoluer : la mère doit-elle allaiter ou confier l’enfant à une nourrice ? L’emmaillotement, qui prive le nouveau-né de tout mouvement, est-il vraiment sain ? Doit-on vacciner les bébés afin de faire reculer la mortalité infantile ? Autant de questions qui ont fait – ou font toujours – débat, au rythme des découvertes et de l’évolution de notre société.

mensuel N°857 / mai 2018

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