Pauline Bonaparte – Leclerc – Borghèse
Pauline Bonaparte – Leclerc – Borghèse de Alain Pigeard, paru aux Editions de la Bisquine
Sœur préférée de Napoléon Ier, Maria-Paoletta devient la princesse Pauline après l’avènement de l’Empire. De toutes les sœurs de l’empereur, c’est elle qui suscité le plus d’écrits. Peut être en raison de son dévouement envers lui, qu’elle n’abandonna jamais, même dans sa chute (d’où des rumeurs d’inceste). Ou parce qu’elle était d’une grande beauté -ce dont elle était consciente – et qu’étant sensible aux belles déclarations des hommes, la princesse collectionna les amants. La réputation de Pauline n’est parfois pas des plus tendres : capricieuse, fière, galante, ignoble avec l’impératrice Joséphine, infidèle lors de ses deux mariages.
Dans cette nouvelle biographie de Pauline Bonaparte, l’auteur présente une femme différente : un pion utilisé par Napoléon Ier au gré de la politique. Le rang où se hisse son frère propulse la jeune Pauline sur le devant de la scène, où elle doit jouer son rôle. Malheureuse dans ses mariages arrangés, elle trouve du réconfort auprès de ses amants, qui parfois profitent d’elle parce qu’elle est la sœur de l’empereur. Lorsque Napoléon est exilé, Pauline est l’une des rares personnes de son entourage proche à lui rester fidèle. Dans son comportement d’enfant gâtée, doit-on voir une femme heureuse ? Ce serait oublier que Pauline a consacré sa vie à servir son frère, qu’elle est de santé fragile, laquelle se détériore dès 1801. Elle perdra son fils unique à l’âge de 6 ans, regrettant de ne pas avoir su être une mère plus attentive. Lorsqu’elle s’éteint dans sa 45e année, usée par les médecines de l’époque – impuissantes face à son mal – Pauline souhaitait encore rejoindre son frère à Sainte-Hélène. Un portrait émouvant qui réhabilite l’image de la princesse Pauline en nous faisant pénétrer dans son intimité et dans les fastes de la cour napoléonienne.