Historia

Napoléon : les secrets d’un chef de guerre

A l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Napoléon Ier (15 août 1769), le magazine Historia vous propose un numéro réalisé en collaboration avec la Fondation Napoléon, afin de percer les secrets de l’empereur, génie militaire sur les champs de bataille.

La légende de Napoléon s’est bâtie sur les victoires militaires, qui sont entrées dans l’histoire : Arcole (1796, campagne d’Italie), Marengo (1800), Austerlitz (1805)… l’armée française n’est pas toujours en position de force lorsque commence la bataille et l’emporte pourtant.  Napoléon croit toujours en sa « bonne fortune » (la chance) et n’hésite pas s’élancer dans des assauts presque suicidaires. S’il s’en sort miraculeusement, ce n’est pas toujours le cas pour ceux qui le suivent.

Napoléon est un chef de guerre proche de ses soldats, qui lui sont fidèles, et qui forment « la Grande Armée ». Afin de s’attacher les faveurs de ses hommes, le général – puis l’empereur – leur distribue les richesses acquises lors des campagnes. L’appât du gain assure, en partie, à Napoléon le soutien de son armée.

L’empereur comprend vite qu’une bataille se gagne grâce à des hommes motivés et bien équipés. Napoléon met à profit ses talents d’orateur, pour encourager ses soldats, adopte une tenue d’uniforme pour sembler plus proche de ses hommes, plus accessible. Mais l’empereur ne s’arrête pas là : découvrez comment Napoléon utilise la presse, à travers le « Bulletin de la Grande Armée » pour servir ses intérêts, et comment il a révolutionné l’équipement militaire, afin de déplacer plus vite ses troupes, tout en améliorant l’uniforme de ses soldats (vêtements, chaussures…). Revivez des batailles qui semblent perdues quand surgit un corps d’armée français que l’ennemi n’attendait pas de sitôt…

Outre des soldats fidèles, Napoléon s’entoure d’hommes de confiance, des maréchaux qualifiés, qui contribuent à ses  succès militaires. Parmi eux, Joachim Murat, le maréchal Davout – invaincu au cours de sa carrière militaire – ou Michel Ney surnommé « le Brave des braves ».  Certains d’entre eux payeront de leur vie leur fidélité à Napoléon, à l’exemple de Jean Lannes, qui disparaît tragiquement lors de la  bataille d’Essling (1809).

La Grande Armée est l’une des forces de l’empereur. Mais pour remporter la victoire, Napoléon doit aussi s’appuyer sur une autre carte maîtresse : la stratégie.  A l’inverse de nombreux autres dirigeants qui suivent scrupuleusement le plan établi, Napoléon adapte celui-ci à  l’évolution de la situation, grâce à son expérience et à un réseau d’espionnage :  improvisation, coups de bluff… « Le grand art, c’est de changer pendant la bataille » disait l’empereur. Découvrez le stratège qui se cache derrière le général Bonaparte et les calculs qui lui feront gagner des batailles gravées dans la mémoire collective.

Avec une telle maîtrise de la guerre et des champs de bataille, comment le vainqueur d’Austerlitz a-t-il pu échouer à Waterloo ? N’avait-il plus de secrets pour l’ennemi ? Lui manquait-il certains de ses fidèles généraux ? La Grande Armée – qui compte en 1815 de nombreux étrangers – a-t-elle perdu confiance en son chef ? A travers les analyses d’historiens spécialistes de l’Empire, suivez Napoléon dans sa chute.

Bien que Napoléon ait dû abandonner le pouvoir – en abdiquant en avril 1814 – il parvient à rallier l’armée lors de son retour de l’île d’Elbe, en mars 1815. Si les soldats n’hésitent pas à suivre l’empereur déchu, c’est parce qu’il a su gagner leur confiance, tout au long de ses campagnes militaires, restant à leurs yeux un chef de guerre digne de les commander. Ce sont des années de propagande, à travers des communiqués, des tableaux et des discours qui permettent à Napoléon de regagner le pouvoir durant la période dite des « Cent jours ».  Découvrez comment l’empereur a instrumentalisé ses victoires, pour forger sa légende.

Malgré son échec à Waterloo, Napoléon reste un personnage mythique, dont le génie militaire a traversé le temps. Ses grandes victoires sont toujours citées en exemple, et même l’issue de la bataille de Waterloo est qualifiée de « glorieuse défaite », tant l’image de vainqueur laissée par l’empereur reste forte dans les mémoires.

mensuel N° 873 / septembre 2019