Moi, la Malmaison, l’amie intime de Joséphine
Je vous propose de découvrir l’ouvrage de Françoise Deville : « Moi, la Malmaison, l’amie intime de Joséphine », paru aux éditions de la Bisquine.
Résumé : Ce n’est pas l’histoire du château de Malmaison qui nous est contée. Dans ce livre, c’est la demeure favorite de l’impératrice Joséphine qui retrace le destin des personnages illustres qui l’ont côtoyée, habitée : la maîtresse de maison, son époux Napoléon Bonaparte, ses enfants Eugène et Hortense… La Malmaison nous confie ses pensées, ses souvenirs : elle a « vécu » le divorce de Joséphine et de Napoléon, le chagrin de l’impératrice déchue, l’histoire de ce couple tellement soudé qui, pourtant, a été déchiré par la politique et les ambitions nouvelles de l’empereur : installer sa dynastie et s’unir avec une nièce de Marie-Antoinette pour la légitimer. Pour cela, Napoléon a besoin de se séparer de tout ce qui le rattache au temps où il n’était que le général Bonaparte… quitte à sacrifier Joséphine.
Mon avis : Une lecture très agréable avec « l’esprit » de la Malmaison qui n’épargne pas ceux qui ont vécu dans ses murs : la Malmaison tutoie ces derniers (les rendant ainsi plus proches de nous) en dressant le bilan de leur existence. Tantôt, elle les réprimande, tantôt elle les plaint, les console… mais reste fidèle à Joséphine. La Malmaison reconnaît que l’impératrice est paresseuse, dépensière et que sa conduite a pu alimenter les plus folles rumeurs sous le Consulat. Mais comment ne pas éprouver de la compassion, de la tendresse, pour une femme qui a vécu l’horreur de la Révolution Française, avant de rencontrer un petit général pour lequel elle fut une épouse dévouée, aimante… et qui pourtant sera trahie, humiliée, rejetée, car incapable de lui donner ce qu’il désire le plus : un héritier.
Un livre qui plonge le lecteur dans l’intimité d’une jeune fille de la Martinique, Rose Tascher de la Pagerie, qui, après avoir échappé de peu à la guillotine, sera « Joséphine » pour plaire à son nouvel époux, avant de devenir – et de rester en dépit de son divorce – l’impératrice des français. Cette couronne, Joséphine n’en voulait pas, ni pour elle, ni pour Bonaparte, comme si elle avait pressenti les futurs drames qui allaient précipiter la chute de Napoléon.