Léonard de Vinci : Génie et mercenaire
Ce mois-ci, à l’occasion du 500ème anniversaire de sa mort, le magazine Historia consacre son mensuel à la face cachée de Léonard de Vinci, célèbre peintre et créateur visionnaire de la Renaissance :
Célèbre grâce à ses chefs-d’œuvre tels que La Joconde ou La Vierge et Sainte-Anne, ou parce qu’il bénéficie de la protection de François Ier, Léonard de Vinci n’arrive pourtant en France qu’en 1516, soit trois ans avant sa mort. Avant de travailler pour le roi Valois, le peintre Florentin a servi le duc de Milan, Ludovic Sforza et César Borgia, fils du pape Alexandre VI. Auprès de ces hommes, Léonard de Vinci n’est pas l’ artiste mais l’ingénieur dans le domaine de l’artillerie militaire. Ainsi, l’homme qui se présentait d’abord devant des hommes influents pour proposer de réaliser une statue équestre est finalement embauché pour ses connaissances mécaniques…
Durant des années, Léonard de Vinci côtoie les horreurs de la guerre qu’il perçoit comme une « folie bestiale ». De son crayon, l’artiste tracera des dessins reflétant la violence des combats et mettant en lumière la barbarie des hommes. Les croquis et les carnets de Léonard témoignent également des instruments et machines de guerre inventés ou perfectionnés par l’artiste, des systèmes d’assaut d’une forteresse aux ponts mobiles…
Intelligent, Léonard de Vinci offre – ou vend ! – ses services et connaissances aux hommes puissants. Il se qualifie lui-même à la fois de peintre, ingénieur et architecte ! Lorsque le vent tourne, l’artiste n’hésite pas à aller vers le vainqueur. Ainsi, bien avant le règne de François Ier, le peintre a déjà pris contact avec le roi de France Louis XII, pourtant en guerre contre le duc de Milan. Doit-on y voir le signe d’un agent secret travaillant pour les français ? Discret, Léonard de Vinci n’a laissé aucun écrit compromettant mais quelques indices dans son parcours sèment le doute…
C’est à Amboise que l’artiste termine sa vie. Mais auprès de François Ier, Léonard de Vinci n’est pas l’ingénieur militaire. Le jeune roi de France devient le mécène du Florentin, dont il admire les connaissances, notamment dans le domaine de la philosophie. Aussi, François Ier aime surtout converser avec son protégé et se montre fier d’avoir « volé » à l’Italie un génie comme celui-ci. Cependant, Léonard n’est pas venu en France avec ses fameuses toiles convoitées par le monarque. Découvrez comment La Joconde et d’autres chefs-d’œuvre du Florentin sont venus enrichir la collection royale…
Le père de La Joconde laisse de lui l’image d’un homme ayant été en avance sur son temps, celui qui a testé une machine volante et qui rendit son dernier souffle dans les bras de François Ier. Mais qu’en est-il réellement ? Découvrez tout ce qui fait – et continue de faire – la légende de Léonard de Vinci et démêlez le vrai du faux à travers une enquête passionnante sur un génie de la Renaissance mondialement connu.
mensuel N°865 / janvier 2019