Olympe de Gouges : la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne
Le 26 août 1789, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen apporte l’espoir d’une société plus juste, fondée sur l’égalité de tous les citoyens. Pourtant, il apparaît bien vite que les femmes sont exclues de cette Déclaration. Olympe de Gouges reprend alors tous les articles de la Déclaration de 1789 en les « féminisant », afin de montrer que la Nation est bisexuée et que la différence des sexes ne peut être une barrière pour accéder à la politique, et dans l’exercice de la citoyenneté.
Née en 1748 dans une famille bourgeoise, Marie Gouze épouse – contre son gré, en 1765 – Louis-Yves Aubry, dont elle est veuve en 1769. La jeune femme a eu néanmoins le temps de se faire une opinion du mariage qu’elle voit comme « le tombeau de l’amour et de la confiance ». Déçue par son expérience conjugale, Marie Gouze refuse de se remarier, afin de rester libre ; même lorsque son amant, Jacques Biétrix de Rozières – un propriétaire de la Compagnie royale de transports militaires – lui propose de l’épouser. Elle se reconstruit une identité en abandonnant le nom de son époux pour celui d’Olympe de Gouges, formé du prénom de sa mère (Olympe Mouisset) et d’un dérivé de son patronyme. De 1784 à 1788, Olympe de Gouges écrit pour le théâtre, lieu politique où elle expose clairement ses idées sur la condition féminine. Face à l’agitation politique dés l’année 1788, Olympe de Gouges se lance dans la politique avec sa Lettre au peuple (6 novembre) et ses articles dans le « Journal général de France ». L’année 1791 est une année d’agitation et de bouleversements : le 21 juin, la monarchie vacille dangereusement avec l’échec de la fuite de la famille royale arrêtée à Varennes ; le 17 juillet, le massacre du Champs-de-Mars marque la rupture entre la Constituante et les partisans de la Révolution. Enfin le 13 septembre, Louis XVI approuve la Constitution établie le 3 du même mois. Le lendemain, 14 septembre, Olympe de Gouges rend publique sa Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne.
La condition de la Femme dans la société française à la fin du XVIIIe siècle :
- Un maintien dans l’ignorance et une soumission vis-à-vis de l’Homme
Dès le Préambule de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, Olympe de Gouges revient sur les droits de la femme qui sont ignorés, méprisés et oubliés. Dans la société française de la fin du XVIIIe siècle, les droits de la Femme sont ainsi bafoués en raison de la place qu’on lui accorde. La femme est reconnue par rapport à son statut dans la sphère familiale. Elle est considérée comme une fille, une mère, une épouse mais jamais comme une Femme à part entière. Dans les mentalités de l’époque, les femmes sont avant tout faites pour être mères. Autant l’homme se sert de son âme pour penser, autant la femme est tournée vers son corps, dans l’unique but de faire des enfants. Ainsi, naît l’appellation de « femme-utérus », traduisant bien le rôle de la femme dans la société. Olympe elle-même a dû remplir très tôt cette fonction de reproductrice : elle n’a que 18 ans quand, un an après son mariage, elle met au monde un fils, Pierre Aubry (1766-1803).
La femme est considérée comme un être incomplet, non pas à cause de la nature mais de l’éducation qu’elle reçoit : la femme étudie des romans ou des pièces de théâtre de style sentimental, sans rapport avec la vie réelle. Les attitudes innovatrices d’Olympe de Gouges, et de quelques rares autres, sont étouffées par la vision de l’éducation de Mme de Maintenon (épouse morganatique de Louis XIV) ou de Mme de Genlis (maîtresse du Premier ministre de Louis XV). Pourtant, d’après Olympe de Gouges, la femme « naît libre et demeure l’égale de l’homme en droits ». Ce qui veut dire qu’elle le droit à l’éducation. La Déclaration réclame que l’on sorte les femmes de l’ignorance dans laquelle on les a maintenues et où la société continue de les maintenir.
Pour Olympe de Gouges, la femme ne peut être libre que si elle se dégage de l’autorité masculine. Ce n’est pas la première fois que le pouvoir de l’homme sur la femme est évoqué. Déjà Montesquieu dans sa Lettre Persane (1721) dénonçait la tyrannie masculine ; puis Diderot, qui invoquait que le mariage établi par l’Eglise faisait de la femme la propriété de l’homme. Dans son Contrat Social, Olympe de Gouges réclame la possibilité d’une séparation du couple avec un partage équitable des biens. L’article XVII de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne revient sur ce principe : « les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés ».
Olympe de Gouges dénonce également le fait que la femme soit exclue des fonctions publiques si elle n’a aucun talent artistique : ainsi, une femme ne peut prétendre être une scientifique ou une avocate. Un grand nombre de métiers lui sont interdit en raison de ses soi-disant incapacités intellectuelles.
- Les conséquences de la mise à l’écart de la Femme, selon Olympe de Gouges
Selon Olympe de Gouges, la mise à l’écart des femmes et le mépris de ses droits sont « les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements ». Indirectement, Olympe de Gouges accuse les hommes d’être responsables des problèmes rencontrés par la France et son gouvernement. Les femmes représentant la moitié de la Nation, il lui apparaît comme normal qu’elles prennent part à la vie politique autant que les hommes car elles sont autant concernées. Pour Olympe de Gouges, les difficultés qufe rencontre la Révolution proviennent de l’exclusion des femmes de la politique. L’article Premier de sa Déclaration appuie cette demande : la femme étant née l’égale de l’homme, si ce dernier peut faire de la politique, la femme peut en faire autant. Ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs, la femme se doit de mener des actions politiques, sans quoi la Nation ne peut fonctionner. Olympe de Gouges annonce clairement que « la Révolution ne s’opérera que lorsque toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort, et des droits qu’elle ont perdu dans la société ». La femme a des droits qui lui ont été retirés par l’homme. Par cet écrit, Olympe de Gouges veut pousser l’Assemblée Constituante à prendre des mesures pour les femmes.
Avec la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, Olympe de Gouges répond à la décision prise face aux cahiers de doléances (1789) : l’exclusion des femmes de l’économie, de la politique et des Etats Généraux. Leur non-éligibilité ne semble pas non plus être un problème pour les hommes. Avant Olympe de Gouges, Condorcet (1743-1794) avait déjà mis en avant l’exclusion des femmes (« Admission des femmes au droit de cité », 1790) : pour lui le principe de l’égalité des droits est violé lorsque la moitié du genre humain se retrouve privé de ses droits naturels. Ainsi, la mise à l’écart des femmes concernant la sphère politique est due – pour Olympe de Gouges – à une inégalité des sexes, cause des malheurs de la France.
La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne s’inscrit comme étant un pendant de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Olympe de Gouges dénonce les droits de la Femme que l’Homme à volontairement bafoués alors que les deux sexes ont des droits incontestés. Elle ne lutte pas uniquement pour la libération de la Femme mais également pour l’humanisme : la Nation française doit reposer sur une égalité de tous ses représentants.
Vers une égalité entre la Femme et l’Homme ?
- La Citoyenne
Le 26 août 1789, l’Assemblée fait de l’Homme un « citoyen ». Si la logique veut que l’on ne se pose pas de question concernant le sexe du citoyen, c’est principalement autour de ce débat sur la citoyenneté qu’apparaît la différence de sexe. La souveraineté passe des mains du roi aux mains de la Nation. Cela sous-entend entre les mains des hommes et des femmes. Or, le citoyen a des droits mais la femme ne peut jouir des mêmes droits. Si elle est citoyenne, c’est uniquement parce qu’elle est l’épouse d’un citoyen. Les femmes sont citoyennes en tant qu’habitantes de la France mais leur citoyenneté ne leur donne pas les droits politiques dont bénéficient les citoyens. En d’autres termes, l’homme a des droits qui sont inclus dans la citoyenneté masculine et la femme n’étant « que » l’épouse de cet homme n’en a aucun. Or, Olympe de Gouges parle bien dans sa Déclaration de « Citoyenne ». On comprend alors que la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen ne concerne pas l’espèce humaine mais uniquement le sexe masculin. La citoyenne n’a pas de citoyenneté. Mais pour Olympe de Gouges, la Citoyenne n’est pas seulement la femme du citoyen. La citoyenne est aussi la femme non mariée. Elle doit être l’égale de l’homme et avoir les mêmes droits que lui, jouir du principe de citoyenneté. A ses yeux, il ne peut exister de citoyenneté masculine ou féminine. Condorcet dénonce lui aussi la non-citoyenneté des femmes comme un préjugé dans l’Admission des femmes au droit de cité. En août 1789, Marat considérait les femmes comme étant des « citoyens passifs » lorsqu’il fut question de leur droit au suffrage universel : les femmes ne devaient pas prendre part aux affaires car elles étaient représentées par « les chefs de famille ». Encore une fois, la femme se heurte à la domination masculine. Olympe de Gouges s’oppose à cette forme de « citoyenneté passive » pour les femmes. Le fait que seuls les hommes fassent les lois n’est en rien l’expression de la volonté générale et donc une entorse à la Déclaration.
- Des droits égaux pour chacun
Olympes de Gouges ne met pas l’accent sur la différence des sexes dans la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne mais sur ce qu’ils ont en commun : la raison et, par conséquent, les droits. Olympes de Gouges commence sa Déclaration par « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation ». Ainsi, même si la société considère la femme par rapport à son statut au sein de la famille, ces mères, ces sœurs sont représentantes de la Nation comme le sont les hommes. Représentantes de cette Nation, pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas faire partie de l’Assemblée Nationale ? Elles ont le droit de s’exprimer elles aussi. Indirectement, Olympe de Gouges évoque dans sa Déclaration la tyrannie exercée par l’homme, qui exclut la femme de la sphère politique. Comme si l’homme ne comprenait pas ce à quoi la femme a droit, Olympe de Gouges cite dans l’article II les droits qui doivent être communs aux deux sexes : liberté, propriété, sûreté, résistance à l’oppression.
L’article III met bien en évidence ce que devrait être la Nation : « la réunion de la Femme et de l’Homme ». C’est ensemble qu’ils doivent appliquer le principe de souveraineté du peuple. L’ article VI mentionne que « la loi doit être l’expression de la volonté générale ». Cette volonté générale regroupe les hommes et les femmes. Ces dernières devraient donc pouvoir se présenter aux élections. Seul le talent de chaque personne doit compter dans l’accès à tel emploi ou à tel poste. Pour répartir les places au sein de la société, on doit se baser sur les capacités de chacun et non sur une différence de sexe. L’exclusion des femmes est donc source d’oppression et de despotisme.
Dans l’article XVII, Olympe de Gouges réclame, sans le nommer, le droit au divorce lorsqu’elle indique que « les propriétés sont à tous sexes réunies ou séparées ». Depuis le 3 septembre 1791, la loi ne considère plus le mariage comme un engagement sacré mais comme un « contrat civil ». Il en résulte donc que la femme devient l’égal de l’homme. C’est la naissance du « couple » : la femme devient un individu libre de ses choix. Olympe de Gouges reprendra cette idée dans son Contrat social de l’homme et de la femme (1791) dans lequel elle demande que les enfants puissent porter le nom de leur père ou de leur mère (cette loi n’entrera en vigueur en France qu’en 2003 !) ; où elle avance qu’un contrat de mariage peut être rompu par une séparation avec un partage égal des biens. Olympe de Gouges sait qu’elle ne porte de Pierre Gouze que le nom : elle est l’enfant illégitime du marquis de Pompignan, Jean-Jacques Le Franc . Sa situation personnelle l’encourage ainsi à revendiquer la reconnaissance des enfants nés hors mariage. D’ailleurs, si Olympe de Gouges est le fruit d’un adultère, elle-même aurait eu un enfant né hors mariage : après la naissance de son fils, Olympe aura une fille, décédée jeune. On ignore toute de son existence (prénom, dates de naissance et de décès), ce qui veut dire qu’elle est peut-être née après la disparition de Louis-Yves Aubry, de la liaison de sa mère avec Jacques Biétrix de Rozières.
Olympe de Gouges ne qualifie pas directement l’Homme de tyran ou d’oppresseur, refusant à la femme la place qui lui revient dans la société. Olympe choisit de mettre en avant l’injustice qui frappe la Femme, alors que celle-ci a déjà manifesté son envie d’avoir un rôle plus actif, au début de la Révolution Française.
Les Femmes et la Révolution Française
- La présence des femmes dans la Révolution
Les femmes n’attendent pas la prise de la Bastille pour mener des actions, préambule des gestes révolutionnaires : le 7 juin 1788, elles participent à la journée des Tuiles de Grenoble contre l’exil des parlementaires. Les émeutes de Grenoble (en raison des mauvaises récoltes et de l’augmentation du prix du pain) marquent le début de la Révolution Française. Au cours de cette journée, les femmes n’ont pas hésité à monter sur les toits pour lancer des tuiles sur les soldats. En avril 1789, elles participent activement aux émeutes contre le manufacturier Réveillon du faubourg Saint-Antoine. Ces deux actions ont une forte connotation politique : les femmes interviennent de façon significative dans les émeutes. Bien qu’elles ne peuvent être élues, les femmes sont présentes lors des débats de l’Assemblée des députés. Actrices lors des grandes journées révolutionnaires, les femmes participent à la prise de Bastille. Le 5 octobre 1789, elles sont plus de sept mille à partir de Paris pour Versailles après le banquet d’officiers. Les hommes ne les rejoignent que le lendemain. D’abord nommée la « marche du pain » preuve d’un problème de subsistance, l’action prend finalement de nom de la « marche des femmes ». Ce sont elles qui ramènent le roi et sa famille à Paris. Suite à cette marche, Michelet dira « Ce qu’il y a dans le peuple de plus instinctif, de plus inspiré, ce sont les femmes. […] Les hommes ont pris la Bastille, et les femmes ont pris le Roi ». Les femmes sont encore présentes aux côtés des hommes lors de la fête de la Libération, en 1790.
Olympe de Gouges entend que les femmes se servent des avantages qu’elles ont recueillis durant la Révolution. L’article XVI de la Déclaration des Droits de la femme et de la Citoyenne évoque le fait que la Constitution est « nulle si la majorité des individus qui composent la Nation n’avait pas coopéré à sa rédaction ». Il apparaît ici clairement que la femme doit recouvrer ses droits. Dans le cas contraire, la Révolution demeure inachevée, et ce qui en découle ne peut être construit sur un principe d’égalité.
- Le réveil de la Femme
Olympe de Gouges lance un appel à toutes les femmes pour leur faire comprendre qu’il faut qu’elles s’émancipent : « Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits ». Olympe de Gouges ne se contente plus de donner des conseils comme ce fut le cas par le passé dans ses écrits (Préface pour les dames ou le portrait des femmes, 1788) : elle veut pousser ses « sœurs » à sortir de leur « déplorable » sort. Olympe de Gouges critique ouvertement l’homme : avant il était « esclave » de la monarchie et il « a eu besoin de recourir à tes forces pour briser ses fers » pour ensuite « devenir injuste avec sa compagne ». Olympe de Gouges annonce par là que l’homme a eu besoin de la femme pendant la Révolution Française pour se libérer de l’autorité du roi. Une fois libre et citoyen, il n’a eu aucune reconnaissance pour la femme, la privant de tous droits politiques.
Selon Olympe de Gouges, la Révolution a apporté à la femme des avantages restés inexploités. Si, grâce à la Révolution, les hommes sont libres ; les femmes sont plus méprisées et dédaignées. Pourquoi ? Olympe ne le dit pas mais la réponse est sous-entendue : les hommes ont vu que les femmes étaient capables de s’affirmer, de diriger, de choisir et de mener des actions à bien. Elles ont eu un rôle dans la Révolution, ont aidé les hommes. Mais l’homme ne peut concevoir que le « sexe faible » puisse avoir les mêmes capacités que lui. De ce fait, après les débuts de la Révolution Française, la femme est davantage mise de côté. C’est dans cette optique qu’Olympe de Gouges dénonce le fait que les femmes ne savent régner que sur la faiblesse des hommes, pour un peu qu’elles soient belles et aimables. L’homme s’est servi de la femme durant la Révolution Française pour ensuite l’évincer sans lui donner la place qui lui revenait.
Si l’homme considère la Femme comme étant le « sexe faible », Olympe de Gouges la voit comme le « sexe supérieur » en raison de sa beauté mais surtout par le courage qu’elle affiche face aux « souffrances maternelles » – accouchement, deuil d’un enfant (situation vécue par Olympe qui a perdu sa fille en bas âge) – et par la bravoure qu’elle a montré durant la Révolution Française. L’homme lui ayant refusé tous ses droits, il ne reste à la femme que « la conviction des injustices de l’homme ». L’homme s’est montré ingrat envers elle et son devoir est de réclamer ses droits. Lorsqu’ Olympe de Gouges écrit « Femme, réveille-toi», « Femmes quand cesserez-vous d’être aveugles ? », elle sous-entend que la femme n’est pas totalement étrangère à sa condition : elle manque de combativité (en partie à cause de son éducation) et doit impérativement remédier à cela, sans quoi elle restera l’esclave de l’homme.
D’ Olympe de Gouges, on retiendra surtout l’article X de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune ». Pour avoir proposé que chaque département puisse choisir le type de gouvernement qu’il souhaite, Olympe de Gouges est condamnée à mort car la République devait être une et indivisible. Guillotinée le 3 novembre 1793, Olympe de Gouges n’a cessé d’œuvrer pour la liberté des femmes. La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne est le premier grand texte féministe connu. Pourtant calqué sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, il est refusé par la convention. La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne n’a aucune valeur juridique et n’est jamais rentré en vigueur. Pour ne pas accepter cette Déclaration, l’homme doit avoir bien peur du « sexe supérieur » et de son potentiel à gouverner. Cependant, pour que le symbole de la République Française soit «Marianne » (contraction des prénoms « Marie » et « Anne », très portés au XVIIIe siècle par les femmes du peuple mais également portés par des reines : Marie de Médicis, Anne d’Autriche, Marie-Antoinette), l’homme a dû prendre conscience du rôle essentiel joué par les femmes dans la Révolution Française, Marianne représentant la fille des Lumières, mère patrie fougueuse, guerrière, pacifique, nourricière et protectrice.
article associé :
La Franc – Maçonnerie féminine dans la Révolution Française