Historia

Des Animaux et des Hommes : de la Préhistoire à nos jours

Ce mois-ci, le magazine Historia consacre un numéro spécial à la place des animaux dans notre société, de la préhistoire à aujourd’hui. Leur histoire évolue avec les mentalités et les besoins des hommes, pour le meilleur…ou pour le pire. 

L’animal est d’abord est domestiqué pour son utilité, à l’exemple du cheval, que l’on croise souvent dans les champs au Moyen-Age, aux côtés du bœuf. Il devient ensuite un moyen de locomotion, et on trouve quantité de chevaux dans les villes jusqu’au à la fin du XIXe siècle.  La vache fournit également une force de travail aux paysans, mais également de la viande et du lait. Les poules sont bientôt rejointes par la dinde, venue d’Amérique au XIVe siècle. 

Parmi les animaux de compagnie, on loue le chien pour sa fidélité et son courage, des qualités qui en font un  « serviteur » idéal : gardien de la maison ou du troupeau du berger, le canidé sert également dans l’artisanat comme force motrice, actionnant des outils ou tractant une petite charrette. Durant la Grande Guerre, le chien sera même mis à contribution en tant qu’ « infirmier canin » de la Croix-Rouge…  

L’histoire du chat, aujourd’hui compagnon favori de l’homme, n’est pas des plus tendres : adoré sous l’Antiquité égyptienne, le chat est associé au diable à l’époque médiévale et côtoie régulièrement les bûchers…avant de regagner le coeur et la confiance des hommes, en partie grâce à ses qualités de chasseur des petits rongeurs. 

Si les rapaces sont utilisés par la haute société lors de chasses ou autres divertissements, les pigeons  sont dressés pour porter des messages lors des conflits armés. Aujourd’hui, si les colombophiles sont nombreux, la surpopulation des pigerons en milieux urbain est devenue source de nuisance…

Les animaux sont souvent représentés sur les blasons et armoiries de la noblesse. Parmi eux, on trouve ceux qui inspirent la peur, le respect et qui n’ont pas de prédateurs à l’état sauvage : le lion, le léopard et l’ours sont en bonne place. Pourtant, ce sont ces mêmes animaux, craints et réputés puissants, qui sont tournés en ridicule dans les ménageries royales ou les rues, aux détours desquelles les «montreurs d’ours» se multiplient au Moyen Age. 

 Des légendes noires tenaces sont associées à certains animaux, attirant sur eux la méfiance des hommes : la mauvaise réputation du chat noir « porte-malheur » lui colle toujours à la peau, de même que celle du loup, terreur de la montagne et des bergers, derrière qui se cache peut être la « bête du Gévaudan »…

Aujourd’hui, les grands animaux sauvages – éléphants, rhinocéros, fauves – sont traqués par les braconniers en raison de trafics qui s’intensifient  (ivoire, trophées de chasses, fourrures…). Certaines espèces sont ainsi menacées d’extinction, mobilisant des associations afin d’éviter leur disparition. 

L’histoire des hommes et celle des animaux étant étroitement liée, il n ‘y a rien d’étonnant à ce que des auteurs, à l’exemple de Jean de La Fontaine, aient mis en scène des animaux dotés de la parole, pour évoquer la vanité, la fourberie ou l ‘hypocrisie de l’espèce humaine ! 

Découvrez l’histoire passionnante – et émouvante – de ces animaux que les hommes côtoient de près ou de loin, et qui pose la question du statut de l’animal, passé de « bien meuble » dans le Code civil à « être doué de sensibilité » en 2015.  

spécial N°46 / mars-avril 2019

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