Corisande, favorite désintéressée d’Henri IV
Diane naît en Gascogne en 1554. Elle est la fille unique de Paul d’Andouins, vicomte de Louvigny, et de Marguerite de Cauna, qui décède lors de l’accouchement. L’enfant tient son prénom de sa marraine, Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois. La famille de la petite fille est riche et a des entrées à la cour. Paul d’Andouins laisse une orpheline de 8 ans, lorsqu’il est mortellement blessé à l’assaut de Rouen, en octobre 1562. Il est convenu que la petite Diane se marie à l’âge légal – quatorze ans – avec Philibert de Gramont, comte de Guiche. En attendant ses noces, Diane vit dans la famille de son fiancé. Le 21 août 1568, la jeune fille épouse son promis, âgé de quatre ans de plus qu’elle. De cette union naîtront deux enfants :
– Antoine (1572-1644) comte de Gramont et de Guiche
– Catherine (1573-1627), future comtesse de Lauzun
Le mariage de la comtesse n’est pas particulièrement heureux et elle se réfugie dans des romans. C’est ainsi que Diane se fera appeler « la belle Corisande ». En 1580, Philibert meurt lors du siège de La Fère en Picardie, laissant une veuve de 26 ans. Diane se réfugie alors de plus en chez son amie Catherine de Bourbon, sœur de Henri de Navarre. C’est au cours de l’une de ses visites que la comtesse de Gramont rencontre Henri, en 1582. Le roi de Navarre tombe sous le charme de Diane mais la belle Corisande le fera patienter jusqu’en 1583 avant de lui ouvrir son cœur. Henri découvre alors avec la comtesse l’amour qu’il n’a pu connaître avec Marguerite de Valois, qu’il a épousé pour raisons politiques. En 1589, Henri de Navarre devient roi de France, succédant à son cousin et beau-frère Henri III, mort assassiné le 2 août. Diane vit très mal le changement qui s’opère dans la vie de son amant car celui-ci devient la cible de nombreuses femmes. Bientôt, Henri IV s’affiche avec la toute jeune Gabrielle d’Estrées dont on murmure qu’il est fou amoureux. La belle Corisande n’a désormais plus sa place auprès d’Henri. Elle assiste néanmoins à son couronnement avant de se retirer sur ses terres retrouver ses enfants et petits-enfants. Diane d’Andouins meurt au château d’Hagetmau en février 1621.
pour en savoir plus : « Henri IV, les dames du vert-galant » de Michel de Decker