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L'Eglise et la sexualité : 2 000 ans de débats enflammés - par
AnaisGeeraert
le 03/12/2018 @ 15:00
Ce mois-ci, le magazine Historia vous propose un dossier sensible, sur la place de la sexualité dans la doctrine chrétienne. La question enflamme les débats depuis la création de l'Eglise et revient régulièrement dans l'actualité, à travers les déclarations des papes sur l'homosexualité ou l'avortement, quand il s'agit pas d'un scandale pédophile qui éclabousse l'Eglise. Depuis ses débuts l'Eglise catholique tente de définir la place de la sexualité dans la vie de l'Homme. Le plaisir de l'acte charnel n'est-il pas un pêché ? Dès son commencement, le christianisme est marqué par son refus du plaisir sexuel. Au IVe siècle, l'acte sexuel est considéré comme mauvais, même au sein du mariage, car il détourne l'Homme de la prière. Néanmoins, cet acte est nécessaire car la sexualité sert avant tout à procréer. Il n'est, toutefois, aucunement question d'amour, ce qui détournerait l'esprit de l'Homme de Dieu. Quelle est la place de la femme dans tout cela ? Depuis toujours, l'Eglise se méfie du "sexe faible" qui succomba à la tentation dans le jardin d'Eden. Dès lors, les Pères de l'Eglise font de la femme un être malsain, personnifiant la séduction et la luxure. Ils ne tolèrent pas que la femme se pare d'artifices qui vont la rendre désirable aux yeux des hommes. Dès lors, la prostitution est fort mal vue par l'Eglise, qui la tolère cependant pour éviter à l'homme de commettre un pêché plus grave : prendre le chemin de l'homosexualité… Selon Jésus, Dieu aurait souhaité que l'homme et la femme deviennent une seule chair. Suivant cette idée, l'Eglise condamne la polygamie et le concubinage : seul le mariage, sacrement de Dieu, peut unir deux êtres. Les jeux érotiques entre époux ne sont acceptés par l'Eglise que s'ils précèdent l'accouplement et la procréation. Cette tolérance est également là pour empêcher les hommes mariés d'aller chercher du plaisir ailleurs ! Pour sauver les âmes et les détourner du vice, l'Eglise accepte également les mariages de femmes trop âgées pour enfanter. Au fil des siècles, l'Eglise catholique reconnaît peu à peu la place du plaisir dans la sexualité des couples mariés. Pour preuve, le texte du pape François "La joie de l'amour", dans lequel le Saint-Père voit l'érotisme comme "un don de Dieu qui embellit la rencontre des époux". Ainsi, le plaisir sexuel contribuerait à favoriser l'affection, la fidélité et l'attachement mutuel, dans le cadre d'un mariage chrétien. Néanmoins, l'ouverture de l'Eglise a ses limites : le modèle idéal reste un père, une mère et les enfants issus de leur union légitime. Car le principe selon lequel tout acte sexuel a pour but la procréation reste d'actualité. Dès lors, l'homosexualité est toujours condamnée par la Papauté. Aujourd'hui, pourtant, les mentalités évoluent au sein même de l'Eglise. Découvrez comment certains ecclésiastiques s'ouvrent, tandis que le Vatican continue de stigmatiser les homosexuels…Quant à l'avortement, il est toujours combattu par l'Eglise au nom du sixième commandement "Tu ne tueras pas". Le célibat imposé aux prêtes est de plus en plus remis en question car rien, dans la Bible, n'interdit le mariage des clercs. Historia revient sur le mode de vie qui leur a été imposé au fil du temps, ce qui a entraîné bien des déviances, des bâtards du pape Alexandre VI aux "prédateurs sexuels" des affaires pédophiles du XXe siècle. A travers quinze questions délicates, et a l'appui de textes sacrés, découvrez comment a évolué - ou non - les positions l'Eglise sur les sujets touchant à la sexualité, à travers les siècles.
Mémoires de Poilus (1918 - 2018) - par
AnaisGeeraert
le 06/11/2018 @ 18:28
A l'occasion du centième anniversaire de l'Armistice signée le 11 novembre 1918, le magazine Historia consacre son mensuel aux Mémoires de Poilus. Morts au combat, portés disparus ou revenus dans leurs familles, ceux qui ont été au front lèguent à leurs proches le poids de leurs souffrances et de leurs traumatismes… La Grande Guerre ne s'achève pas le 11 novembre 1918. Elle laisse des soldats brisés et des familles détruites, qui restent, cent ans après les faits, toujours endeuillées par la perte d'un être cher. Ceux qui ont survécu sont traumatisés d'être vivants, alors que tant de leurs compagnons sont morts à leurs côtés. Comment surmonter ce sentiment de culpabilité ? D'autant que ce ne sont pas les rescapés, souvent mutilés, que la France honore, mais bien ceux qui sont tombés au front. Ceux qui reviennent dans leurs foyers ne rentrent pas indemnes et doivent retrouver leur place au sein d'une famille qui a évolué sans eux : les enfants ne se souviennent plus de ce père, parti lorsqu'ils étaient au berceau ; la femme travaille, a gagné en indépendance, ne reconnaît plus le beau jeune homme qu'elle a épousé à travers ce Poilu dévisagé, mutilé ou traumatisé par les horreurs de la guerre. Car si la guerre est finie, les poilus restent marqués par l'enfer qu'ils ont vécu. Ceux qui témoignent de leur quotidien dans un journal ou une correspondance, n'évoquent pas le moment, traumatisant, où ils ont été amenés à tuer un homme du camps ennemi. Les Poilus gardent pour eux leurs souvenirs douloureux, qui viennent les hanter la nuit, dans leurs rêves. Le survivant n'est plus l' homme insouciant d'avant 1914. Dès lors, des familles d'abord si heureuses de se retrouver finiront parfois brisées, le Poilu se sentant étranger parmi les siens. En témoigne l'explosion des divorces après la guerre... Pour ceux qui ont perdu un époux, un père, un fils, le deuil est difficile. Ce sont souvent des hommes jeunes qui sont tombés et qui laissent de nombreux enfants grandir sans référence paternelle. Le défunt père est toujours montré en exemple, son souvenir est cultivé et devient, parfois, écrasant pour ses enfants. Certains d'entre eux, en quête de repères, s'identifieront à ce père absent en exerçant le même métier. Découvrez, à travers des témoignages émouvants, comment les pupilles de la nation se sont construits en composant avec l'ombre d'un père qu'ils ont à peine connu… Pour les veuves de guerre, la vie n'est pas simple car tous les regards sont tournés vers le front, puis vers ceux qui en sont revenus. Sous leurs vêtements noirs, elles sont comme invisibles aux yeux de la société. Parmi elles, il y a celles qui vont se remarier, par amour ou par nécessité. Ces femmes qui tentent de se reconstruire sont montrées du doigt et on leur reproche de trahir le défunt. La veuve de guerre semble condamnée à devoir vivre dans le souvenir de celui qui ne reviendra jamais et est qualifiée de "veuve joyeuse" si elle y déroge. Mais il y a aussi ces épouses qui ne se remettront pas de la perte de l'être aimé, comme en témoignent aujourd'hui leurs enfants et petits-enfants. Certaines voueront toute leur vie un culte au mari disparu…quand elles n'attendent pas, en vain, son retour. En effet, 300.000 soldats sont portés disparus à la fin de guerre. Pour les familles, commence une attente interminable car faire leur deuil sans corps est impossible. Ainsi, beaucoup de femmes refuseront d'accepter la mort de leurs époux. Le temps qui passe n'y changera rien, comme en témoignent leurs descendants… A la douleur de perdre un être cher, s'ajoute le déshonneur quand celui-ci n'est pas mort au combat mais fusillé. En effet, au fil des années, les mutineries se multiplient, les hommes étant fatigués de combattre, refusant d'être sacrifiés. Ces hommes sont qualifiés de lâches, de traîtres, et entraînent leurs familles dans leur chute : leurs enfants sont moqués, leurs épouses évitées. Certaines perdent leur travail, doivent s'exiler. Aujourd'hui, les descendants des fusillés se battent toujours pour la réhabilitation de leurs morts : des hommes qui ont eu peur, qui en ont eu assez d'une guerre qui devait être courte…et qui n'en finissait pas. A travers les confidences des Poilus et les témoignages de leurs descendants, plongez dans l'intimité de ces familles touchées par la guerre et découvrez comment le souvenir du conflit continue de hanter les descendants des Poilus, qui ont à coeur que le souvenir de leurs aïeuls perdure. Un numéro poignant qui, loin des combats, nous fait vivre le quotidien de ceux dont la famille a été amputée d'un (ou de plusieurs) membre(s), temporairement ou définitivement…
Sparte contre Athènes : la guerre du Péloponnèse - par
AnaisGeeraert
le 31/10/2018 @ 18:35
A l' occasion de la sortie d'Assassin's Creed Odyssey, le magazine Historia consacre un numéro spécial à la guerre du Péloponnèse (431-404 av JC) qui oppose Sparte à Athènes. Ce sont deux grandes puissances qui s'affrontent dans la Grèce Antique et qui subissent chacune des victoires et des défaites avant la victoire de Sparte et l'effondrement de l'empire athénien. Les deux cités grecques ont en commun d'être constamment tournées vers la religion. Mais les règles politiques et éducatives de Sparte et Athènes sont forts différentes, voire opposées, se qui engendre jalousie et/ou incompréhension parmi les habitants des deux cités... La religion et la mythologie régissent Athènes et Sparte. Selon le mythe, Sparte a participé à la guerre de Troie et compte, parmi ses "célébrités", Achille et les jumeaux Castor et Pollux , fils de Zeus qui veillent sur la cité. Quant aux athéniens, ils vénèrent leur protectrice, Athéna, dont une colossale statue surmonte l'Acropole. Les deux cités érigent ainsi de nombreuses représentations de leurs dieux et héros, afin de triompher de leurs ennemis. Athènes est, pour toute la Grèce, le symbole de la démocratie avec son Agora (la place publique). Durant l'antiquité, la cité d'Athènes est le théâtre d'une révolution intellectuelle avec les penseurs qui font partager leur savoir à l'exemple de Socrate, le célèbre philosophe qui fut accusé de corrompre la jeunesse avec ses idées nouvelles. Découvrez comment ces hommes, nommés Hérodote ou Aristophane, ont influencé les mentalités grâce à leurs écrits qui ont traversé le temps... Le système politique d'Athènes est conçu pour éviter la tyrannie d'un seul homme grâce à l'écclésia, l'assemblé de tous les citoyens. Les athéniens sont fiers de leur statut dont ils peuvent être déchus en cas de faute grave. Si la cité d'Athènes peut s'épanouir, c'est en grande partie grâce à Périclès, politicien qui donnera son nom au Ve siècle avant JC (rebaptisé le "siècle de Périclès"). Athènes attire les marchands, devient le centre de la philosophie en Grèce. Sa modernité et son économie dynamique font naître des jalousies chez ses voisins et alliés, envieux des avantages du citoyen athénien, et des richesses de sa cité. Sa rivale, Sparte, a la particularité d'être dirigée par deux rois, afin que le trône ne soit jamais vacant. Les co-souverains doivent composer avec des magistrats et une assemblée, un équilibre entre monarchie et démocratie. La cité de Sparte est essentiellement tournée vers la guerre. Dès lors, la figure du soldat occupe une place importante : les jeunes sont triés dès la naissance et suivent un entraînement intensif. Les meilleurs d'entre eux deviennent des guerriers qui défendront la cité et participeront à sa renommée. Découvrez la formation et les valeurs inculquées aux jeunes spartiates, pour qui l'honneur prime sur la vie... Le statut des femmes est très différent dans les cités de Sparte et d'Athènes. Les athéniennes n'ont aucun droit et dépendent toute leur vie du chef de famille. En cas d'une union avec un étranger, l’athénienne perd ses droits civiques, condamnant sa descendance à la bâtardise. L'unique rôle de la femme à Athènes est de sceller une alliance entre deux familles lors de son mariage, et d'être irréprochable afin de sauvegarder l'honneur des siens. A l'inverse, à Sparte, l'éducation des filles fait l'objet de toutes les attentions. Contrairement à la cité d'Athènes où le rôle des femmes est limité, les spartiates participent activement à la vie de la communauté et représentent l'avenir de la cité en se mariant puis en donnant naissance à des enfants sains et vigoureux. Pour le bien de la cité, la sexualité des femmes n'est pas aussi réglementée qu'à Athènes et celles-ci peuvent avoir plusieurs partenaires afin d'enfanter de futurs soldats. Les athéniens condamnent ces femmes libres qui pratiquent le sport pour former leur corps et qui peuvent posséder des biens. C'est la montée en puissance d'Athènes, et son désir toujours plus grand de domination sur ses voisins, qui pousse Sparte à déclencher le conflit en – 431 avant JC, qui va reste dans l'histoire sous le nom de "guerre du Péloponnèse". A cette époque, Athènes possède un immense empire maritime, qui inquiète ses alliés. Ce sera une guerre d'usure, ponctuée de sacrifices à l'exemple des 300 spartiates restés combattre pour retarder l'invasion perse. Ces courageux soldats, feront la fierté de leur cité, tout comme le roi de Sparte Léonidas, qui périt face à l'ennemi mais entre dans la légende de part la bravoure et la vaillance dont il a fait preuve sur le champs de bataille. Dès lors, il fait l'objet d'un culte héroïque. Revivez ce qu'était la Grèce antique à travers l'histoire de ces deux grandes cités mythiques, et choisissez votre camps pour la bataille décisive...
Histoire d'une Révolution : comment Louis XVI a fini guillotiné (1789-1793) - par
AnaisGeeraert
le 29/09/2018 @ 20:53
A l'occasion de la sortie du film "Un peuple et son roi " de Pierre Schoeller, le magazine Historia vous plonge dans le tumulte de la Révolution Française et met en lumière les causes de la rupture entre Louis XVI et ses sujets. Comment l'image du monarque s'est-elle désacralisée au point que le peuple veuille en finir avec la monarchie ? Depuis que les rois ont cessé d'être itinérants, le lien qu'ils entretiennent avec les français se disloque lentement. Isolé à Versailles, coupé de la réalité qu'est la vie quotidienne de ses sujets, Louis XVI ne comprend pas la misère, la souffrance de son peuple. Les journaux et les caricatures se développent à la fin du XVIIIe siècle et contribuent à forger, et à influencer, l'opinion public. Le roi devient "le gros cochon", la reine "l'autrichienne" ou "Madame Déficit". Les médias se diversifient - beaucoup de français se sachant pas lire - et alimentent la colère montante du peuple. Les français s'indignent, ont le sentiment d'être abandonnés, oubliés par le monarque. Au-delà d'une rupture entre le roi et ses sujets, c'est un sentiment de haine qu'éprouve bientôt les plus démunis face à une famille royale qui vit dans le luxe tandis que le Tiers-état est écrasé par les impôts, travaille sans relâche et voit ses enfants mourir de faim et de maladie. Lorsque le peuple se soulève, c'est toute la symbolique autour du roi qui disparaît. Louis XVI, persuadé de tenir le pouvoir de Dieu, ne comprendra pas comment sa légitimité peut être remise en cause par ses sujets. Le film de Pierre Schoeller vous propose de revivre la Révolution Française aux côtés du peuple et de ses représentants : Robespierre, Marat, Saint-Just, Danton…découvrez le rôle de ces hommes dont le nom est synonyme de Révolution et comment ceux qui étaient d'abord alliés ont fini par s'entre-déchirer au fil des années. La Révolution Française n'est pas seulement une affaire d'homme : les femmes ont également joué un rôle majeur, en marchant sur Versailles le 5 octobre 1789, afin de ramener la famille royale à Paris. Bien que les politiciens de l'époque souhaitent les tenir à l'écart de la Révolution, les femmes surprennent, agissent spontanément et choquent par les violences dont elles sont capables lorsqu'elles sont habitées par la haine : elles tuent, portent les têtes coupées des "ennemis" sur des piques. Malgré leur implication dans la période révolutionnaire, les femmes n'obtiendront pas les mêmes droits que les hommes, dont la plupart refusent de les reconnaître comme étant des citoyennes et leurs égales. Découvrez qui étaient ces femmes à travers les exemples de Reine Audu et de Théroigne de Méricourt, deux figures féminines emblématiques de la Révolution. Ce que l'on retient de la période révolutionnaire, c'est la violence extrême dont fait preuve le peuple. Cette violence est déjà son quotidien avant la Révolution : mortalité infantile, traquenards à la nuit tombée dans les quartiers malfamés, accidents mortels ou entraînant une invalidité dans le monde du travail…Avec de telles conditions de vie, ignorées -volontairement ou non - par le pouvoir royal, comment s'étonner que le peuple brûle, pille, assassine lorsqu'il se soulève ? Historia revient sur "la spirale de la violence" qui anime la France après l'échec d'une monarchie constitutionnelle. Le 21 janvier 1793, Louis XVI monte à l'échafaud, après un procès perdu d'avance. Découvrez le débat houleux qui a animé la Convention, divisée sur le sort que l'on devait réserver au roi. En votant contre la peine de mort, certains députés subiront les foudres de leurs confrères et du peuple, qui les croiront royalistes. En effet, la France est alors dans une période trouble où chacun s'épie et ou la "grande faucheuse" (la guillotine) tourne à plein régime. Si la mort du roi reste symbolique, elle ne met pas fin à la Révolution, les rivalités pour le pouvoir s'accentuant. Bientôt, la période de "la Terreur" envahira la France, au cours de laquelle la Révolution dévorera ses propres enfants… Un numéro passionnant, que je vous invite à compléter en allant voir le film " Un peuple et son roi ", sorti en salle le 26 septembre.
Pompéi : 2 000 ans après la catastrophe, les dernières découvertes - par
AnaisGeeraert
le 25/09/2018 @ 17:27
Le magazine Historia consacre un numéro spécial à la cité mythique de Pompéi, qui ne cesse d'attirer chercheurs et touristes, de plus en plus nombreux à venir visiter la ville en ruine, qui renaît peu à peu au fil des découvertes. Restée célèbre pour avoir été engloutie sous les cendres par l’éruption du Vésuve en 79 après J-C, Pompéi reste oubliée jusqu'en 1748, date depuis laquelle les chantiers ne cessent de se succéder. Certaines personnalités passionnées d’archéologie, à l'exemple de Caroline Bonaparte (sœur de Napoléon Ier) se rendent à Pompéi pour encourager et dynamiser les fouilles. Ainsi, dès le XVIIIe siècle, la cité ensevelie attire déjà des curieux venant admirer ce fragment du monde antique. Au fur et à mesure des découvertes, Pompéi livre son histoire et ses secrets : la ville est riche et dynamique, comme en témoigne de somptueuses villas, de nombreuses boutiques , des fresques et des graffitis. Des objets, à l'image de ceux trouvés dans la caserne des gladiateurs, permettent de mieux comprendre comment vivaient les habitants de Pompéi. La découverte des premiers cadavres, à la fin du XVIIIe siècle, suscite un regain d'intérêt. Les scientifiques parviennent à figer la dernière posture, la dernière expression des victimes du Vésuve, grâce à des moulages des corps. Au delà de l'émotion que l'on ressent à contempler ces personnes saisies par la mort, ce procédé permet de comprendre la tragédie qui s'est déroulée : la catastrophe a totalement surpris des pompéiens, habitués à ressentir des secousses. Ainsi, beaucoup n'ont pas réalisé qu'une course contre la montre est lancée pour s'échapper de la cité, qui va être ensevelie, en quelques heures, par une pluie de lapilli (pierres ponces) et de cendres. Les habitants tentent de se cacher, de se protéger comme ils le peuvent. Mais leur ville sera leur tombeau : asphyxiés, écrasés par des éboulements, ils sont plus de 2 000 à disparaître avec la cité. La découverte des restes des pompéiens ne laisse personne indifférents : un homme tente de protéger sa bouche avec un mouchoir, une mère tient son enfant lorsque le nuage de cendres l'enveloppe, un cheval s'agite dans l'écurie tandis qu'un chien, toujours attaché à sa laisse, espère le retour de son maître… La légende s'empare vite des corps des pompéiens : la dame richement vêtue retrouvée dans la caserne des gladiateurs était-elle venue visiter son amant ? Pourquoi y avait-il tant de cadavres dans la villa de Ménandre ? La science permet parfois de rétablir la vérité : lorsqu'en mai 2018, le squelette d'un homme qui semble écrasé par un bloc de pierre est dégagé, il est présenté par les médias comme « l'homme le plus malchanceux de Pompéi », tué dans sa fuite par une énorme pierre reçue sur la tête. En réalité, avec les glissements de terrain, le corps de ce pompéien avait juste glissé sous la pierre...en témoigne son crâne retrouvé plus bas. Faites un voyage dans le passé, à la découverte des trésors archéologiques de Pompéi et de sa culture gréco-romaine grâce au travail des chercheurs qui étudient toujours la cité et ses mystères...
Ces Italiens qui ont fait la France - par
AnaisGeeraert
le 12/09/2018 @ 11:16
Ce mois-ci, le magazine Historia consacre un dossier spécial de 100 pages à tous ces Transalpins qui jouent un rôle majeur dans l'Histoire de la France, depuis la Révolution de 1789. Ils sont entrepreneurs, politiciens, bâtisseurs, artistes... Selon l'époque, ces italiens fuient la misère, le fascisme, ou décident d'exporter leurs connaissances, leur savoir-faire, au-delà des frontières. Les napolitains se battent déjà aux côtés des français, dans les troupes de Napoléon Ier. L'empereur regrettera l'absence de ces valeureux et courageux soldats, qui combattent avec acharnement, lors de la bataille de Waterloo… l'Histoire aurait ainsi pu s'écrire différemment. Un siècle plus tard, les italiens installés en France s'engagent dans la Légion étrangère pour défendre leur pays d'adoption. Historia revient sur l'exemple de Lazare Ponticelli, le dernier poilu disparu en 2008 à l'âge de 110 ans : arrivé en France en 1907, il s'engage volontairement en 1914 avant d'être forcé de rejoindre l'armée italienne en 1915. A son retour en France, il créait - avec sa famille - l'entreprise Ponticelli Frères (toujours en activité) avant d'être naturalisé. Trop âgé pour rejoindre les armées françaises lors de la Seconde Guerre Mondiale, Lazare Ponticelli entrera dans la Résistance… Il incarne aujourd'hui un modèle de réussite dans l'intégration. D'autres figures emblématiques de notre Histoire viennent du pays de Léonard de Vinci : Léon Gambetta, l'un des politiciens les plus importants de la IIIe République ; Emile Zola, qualifié "d'étranger" durant son enfance, l'écrivain se rendra célèbre pour avoir pris position dans l'affaire Dreyfus. Enfin, comment oublier la jolie Castiglione, maîtresse de Napoléon III qui défendit la cause italienne dans les bras de son amant ? Dans ce numéro, Franck Ferrand revient également sur l'histoire de la famille Fratellini : le destin hors du commun de trois frères venus d'Italie qui proposent un numéro révolutionnaire sur la piste du cirque au début du XXe siècle. L'Ecole Nationale du cirque porte aujourd'hui le nom de cette illustre famille qui a su se démarquer. Revivez l'histoire de ces hommes et de ces femmes qui, depuis l'empire napoléonien jusqu'au Trente Glorieuses, ont contribué à écrire la nôtre.
L'Ecosse des Highlanders : mythes et réalité - par
AnaisGeeraert
le 04/08/2018 @ 11:14
Cet été, le magazine Historia consacre un numéro spécial à l'Ecosse : terre de mystères, elle nous fascine par son Histoire et ses légendes. Avec ses paysages uniques et ses châteaux "hantés", l'Ecosse est l'endroit idéal pour les réalisateurs de films fantastiques : de "Highlander" à "Harry Potter", en passant par des films historiques tel que "Mary, reine d'Ecosse". L'Ecosse est également célèbre pour ses conflits intérieurs : de nombreuses guerres ont opposé divers clans, faisant naître légendes et héros. L'Histoire a retenu le nom de William Wallace, chevalier du XIIIe siècle, qui se battit contre l'occupation anglaise. La légende s'empare de ses exploits et de sa fin tragique, qui inspireront Robert Bruce, lequel ceint la couronne écossaise en 1306. Sa fille, Marjorie, unie à Walter Stewart, est à l'origine de la dynastie mythique des Stuart (ou Stewart). L'héroïne de la famille, c'est la dernière reine d'Ecosse, Marie : déchirée entre guerre de religions, guerre des clans et complots contre l'Angleterre de sa cousine Elisabeth Ire, Marie Stuart sera finalement exécutée. Elle entre dans la légende comme une reine martyre, dont l'esprit hante encore certains châteaux d'Ecosse… Car ce qui fait la renommée de l'Ecosse, c'est aussi ses mythes et ses légendes, des fantômes errant dans les couloirs de châteaux médiévaux au célèbre monstre du Loch Ness, qui attire chaque année de nombreux touristes qui espèrent percer son mystère… Faites un voyage dans le temps, pour découvrir les landes sauvages et revivre les heures de gloire de ceux qui ont façonné le royaume d'Ecosse. Articles associés :
La saga des Windsor : de la reine Victoria à William - par
AnaisGeeraert
le 14/07/2018 @ 18:32
Cet été, le magazine Historia vous fait découvrir la saga des Windsor, une famille qui règne sur l'Angleterre depuis la fin du XIXe siècle. Depuis toujours, la famille royale britannique fascine, par delà les frontières du royaume. Pourtant, si la dynastie des Windsor a connu des moments de gloire, son histoire est également ponctuée de drames et de périodes de doutes, que le monarque et sa famille doivent surmonter, pour se maintenir. En épousant Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, la reine Victoria de Hanovre fait de ces successeurs des princes allemands. Car si Albert n'aura jamais le titre de roi, et demeurera toute sa vie "prince consort", il transmet son nom à ses enfants. Ainsi, les britanniques se voient gouvernés par des germaniques, qu'ils n'ont jamais portés dans leur cœur. En effet, les ancêtres de la reine Victoria, qui ont succédé aux Stuart, étaient, eux aussi, d'origine allemande. Avec la Première Guerre Mondiale, le roi George V décide d'un changement radical en débaptisant sa dynastie pour adopter le patronyme de Windsor. Découvrez les raisons et les conséquences de ce choix audacieux… Après un nom trop allemand à effacer, ce sont des scandales et des rebondissements que la famille royale doit surmonter : en 1936, pas moins de trois rois se succèdent sur le trône ! Découvrez les raisons personnelles (officielles) et politiques (officieuses), qui feront abdiquer Edouard VIII, au profit de son frère, George VI… Le métier de souverain n'est pas des plus simples : durant la Seconde Guerre Mondiale, George VI refuse de quitter la capitale, bombardée par l'ennemi. La place du roi demeure aux côtés de son peuple. Mais pour son épouse, la célèbre "Queen Mum" c'est le poids de la couronne qui usera prématurément ce prince qui n'était pas destiné à régner sur l'Angleterre... Depuis soixante-six ans, Elisabeth II règne sur un royaume qui a connu treize Premiers Ministres depuis son avènement. Au fils du temps, la famille royale doit s'adapter à l'évolution de la société et des mentalités, tout en conservant ses traditions. Devant l'échec du mariage arrangé de son fils aîné, le prince de Galles, la reine consent à ce que ses petits-fils convolent plus librement : ainsi, le 19 mai 2018, le prince Harry épousait Meghan Markle, une américaine divorcée…mariage inconcevable il y a encore quelques décennies. Parfois critiquée, la famille royale reste chère à une grande majorité de britanniques, qui suivent attentivement chaque mariage et naissance. Très populaire, la reine Elisabeth II se consacre entièrement à ses sujets et n'envisage pas un instant d'abdiquer...malgré ses 92 printemps ! Faites connaissance avec une dynastie, qui ne laisse personne indifférent. Articles associés : - L'accès au trône et le mariage de la reine Victoria
Conquistadores : le choc des civilisations - par
AnaisGeeraert
le 11/06/2018 @ 17:32
Le magazine Historia consacre un numéro spécial aux Conquistadores qui, pendant un demi-siècle, partent à la conquête du « Nouveau Monde ». Lorsque Christophe Colomb découvre l'Amérique en 1492, il ouvre la voie à d'autres navigateurs, désireux de découvrir de nouvelles terres. Derrière ces hommes audacieux, se cachent également les souverains européens, qui veulent tous agrandir leur royaume et accroître leurs richesses. Car les terres du Nouveau Monde ont très vite la réputation - fondée ou non - d'être de véritables « cités d'or ». Dès lors, certains Conquistadores vont se révéler avides, sans cesse à la recherche de nouvelles richesses, quitte à maltraiter la population locale. En effet, il s'agit bel et bien de coloniser et de christianiser les peuples du Nouveau Monde, que ce soit pacifiquement ou dans la répression. Dès lors, les « Conquérants » vont livrer de sanglantes batailles pour imposer les modes de vie « civilisés » selon les critères occidentaux de l’époque de la Renaissance. Découvrez l'Histoire de ces peuples - et de leurs chefs - qui vont chercher à se révolter pour conserver leur liberté, et celle de ces explorateurs qui prennent la mer « pour la Gloire de Dieu » et de leur souverain...mais qui, loin de chez eux, oublieront parfois leur mission d'origine, dévorés par l'ambition et par la soif de l'or.
Marie-Antoinette était-elle coupable ? - par
AnaisGeeraert
le 02/06/2018 @ 14:18
Ce mois-ci, le magazine Historia consacre son mensuel à la dernière reine de France, qui ne cesse de faire couler de l'encre. Depuis son exécution, Marie-Antoinette suscite toujours des débats chez les historiens. D'abord considérée comme celle qui a conduit la monarchie absolue à sa perte, la dernière reine de France est dépeinte comme une femme dépensière et vaniteuse, qui a collectionné les amants...et les amantes ! Les historiens chercheront ensuite à justifier l’exécution de la reine. N'était-elle pas une intrigante qui espionnait pour le compte de l'Autriche ? D'où le surnom - qui ne la quittera jamais - d' "autrichienne" ? Certains voient en elle la tête pensante, qui aurait contrôlé un époux faible, parfois qualifié de "simplet" par ses propres courtisans. Depuis le milieux du XXe siècle, les historiens tentent de réhabiliter l'image de Marie-Antoinette, grâce à des travaux de recherche dans les Archives Nationales, et celles de Vienne. Au delà de la reine, on s'intéresse davantage à la femme : arrachée à sa famille à l'âge de 14 ans, la jeune archiduchesse arrive dans une cour qui lui est en grande partie hostile. L'absence d'héritier durant les premières années de son mariage fragilise sa position et l'image la monarchie. Déçue de ne pas avoir de points communs avec le roi, peut-on reprocher à Marie-Antoinette de s'être entourée d'ami(e)s plus ou moins influents ? Aujourd'hui beaucoup voient d'abord en elle la mère de famille : refusant d'avoir plus de quatre enfants pour mieux se consacrer à eux, l'image que nous avons de Marie-Antoinette est celle d'une mère aimante et attentionnée, qui se battra jusqu'au bout pour protéger ses enfants des horreurs de la Révolution. Lors de son procès, la reine sera accusée d'espionnage, d'avoir trahi la France et surtout, d'inceste avec son fils. C'est cette dernière accusation qui scandalise Marie-Antoinette, qui en appellera "à toutes les mères" qui se trouvent dans l'assistance. Parce qu'elle s'attirait soudain la sympathie de l'assemblée, ce chef d'accusation, qui touchait davantage la femme que la souveraine, sera finalement abandonné… Aujourd'hui, le procès de Marie-Antoinette n'est pas terminé. En effet, le journaliste Jean-François Kahn (dont l'ouvrage "M la maudite, la lettre qui permet de tout dire" paraîtra en octobre 2018) condamne la reine pour le double jeu qu'elle a mené dès lors que le peuple cherche à imposer la Constitution à Louis XVI. Les nombreuses correspondances - récemment mises à jour - que Marie-Antoinette ou ses partisans entretenaient avec les puissances étrangères sont la preuve que la reine a trahi ses sujets et a comploté contre l’État. Pire encore : la reine, de part ses manigances, a creusé la tombe de la monarchie. Evelyne Lever, auteur de plusieurs biographies sur la dernière reine de France, contredit Jean-François Kahn, en exposant son point de vue, afin de nous offrir l'image d'une reine dont l'influence politique doit être nuancée. Élevée dans l'idée que le pouvoir royal ne se partage pas avec le peuple, inquiète pour sa propre sécurité et celle de ses enfants, incomprise de la noblesse comme du tiers état, Marie-Antoinette n'a-t-elle pas été victime de la Révolution Française ? Haïe des français, qui la surnomme "Madame Déficit" et méprisée par les courtisans parce qu'elle déroge à l'Etiquette, Marie-Antoinette n'était-elle pas le bouc-émissaire parfait pour justifier la fin de la royauté en France ? A vous de vous faire votre propre opinion, après avoir confronté les différents points de vue qu'Historia vous livre. |