09. Philippe, duc d’Anjou, fils de Louis XV
Le 30 août 1730, Marie Leszczynska donne à Louis XV un second fils, titré duc d’Anjou : en effet, il est d’usage chez les Bourbon, que le second fils du roi porte ce titre. Le monarque, comblé par cette naissance qui renforce l’avenir de la dynastie, « riait de tout son cœur ». Si le dauphin doit un jour régner sur la France, Louis XV envisage pour ce fils cadet le trône de Pologne, le roi Stanislas Ier – père de Marie Leszczynska – n’ayant pas eu de fils. Hélas, au mois d’avril 1733, quelques semaines après la mort de sa sœur Madame Troisième, le duc d’Anjou tombe malade à son tour. Pour éviter la contagion à ses sœurs, ainsi qu’à son frère aîné, on installe le prince au rez-de-chaussée du château de Versailles, en dessous des appartements de sa mère.
Dans la nuit du 7 avril, la reine se lève pour prendre des nouvelles de son fils. Lorsqu’elle demande « Comment se porte le duc d’Anjou ? », on lui répond simplement « Il est mort ». Marie Leszczynska manque de s’évanouir à l’annonce brutale du décès de son fils. C’est un drame pour le couple royal car l’enfant n’a été qu’ondoyé à la naissance et n’a pas reçu le baptême. Le petit prince aurait dû porter le prénom de Philippe. Un contemporain écrit alors que « la mort de M. le duc d’Anjou ne peut être réparée que par la naissance d’un mâle« . Mais la reine, qui donnera encore naissance à quatre princesses, n’aura pas d’autre fils.
Bibliographie
– Les reines de France au temps des Bourbons : la reine et la favorite, par Simone Bertière
– Marie Leszczynska, Madame Louis XV, par Jacques Levron