07. Aphrodite-Lucie Auguste

Sœur cadette d’Agnès Lucie Auguste, Aphrodite Lucie naît le 8 mars 1763 à Versailles. Comme son aînée, elle est baptisée le jour de de sa naissance, comme étant la fille de Lucie Citoyenne et de l’officier Louis Auguste. Sa mère, de son vrai nom Lucie Madeleine d’Estaing (1743-1826) est une petite maîtresse « intermittente » de Louis XV, tout comme Marguerite Haynault . En effet, le monarque met ses deux maîtresses enceintes une année sur deux chacune, et ce durant quatre ans. Durant la grossesse de l’une, il batifole avec l’autre… jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte à son tour. Entre-temps, la première a accouché et est à nouveau disponible… Se suivent ainsi quatre filles, nées de ces deux liaisons royales :  Agnès Louise de Montreuil (en 1760), Agnès Lucie Auguste (en 1761), Anne Louise de La Réale  (en 1762) et Aphrodite Lucie Auguste (en 1763).   

Élevée avec sa sœur aînée au couvent de Chaillot, Aphrodite Lucie reçoit des lettres de noblesse de la part du jeune Louis XVI en aout 1774, ainsi qu’une rente annuelle de 24.300 livres. Elle est ainsi reconnue comme étant  « issue de la plus ancienne noblesse de France », ce qui ne laisse plus de doute sur son lien de parenté avec Louis XV. En 1768, Lucie Madeleine d’Estaing a épousé François de Boysseulh. Le 8 décembre 1784, Aphrodite Lucie convole avec le fils que celui-ci a eu de sa première union, Jules Louis-Philippe de Boysseulh, capitaine au régiment de Roi-Dragons. Quelques années plus tôt, Agnès Lucie a également épousé le cousin de Jules, Charles de Boysseulh. Ainsi, l’ancienne petite maîtresse de Louis XV et ses deux filles se sont unies à  trois hommes d’une même famille.

De son époux, Aphrodite Lucie n’aura qu’une fille, Virginie (1788-1854). Arrêté sous la Révolution, Jules de Boysseulh meurt le 6 décembre 1792 à la prison d’arrêt de Langres.  Virginie convole en 1806 avec Alexandre-Léonard Barthon de Montbas, dont elle aura quatre enfants. Quant à Aphrodite-Lucie, elle décède le 22 février 1819 à Artonne, dans le Puy-de-Dôme. Sa fille unique, Virginie, a toujours des descendants. 

Bibliographie

– Louis XV, par Michel Antoine
– Les bâtards de Louis XV et leur descendance, par Joseph Valynseele et Christophe Brun
– Les enfants de Louis XV : descendance illégitime, par Henri Vrignault